Par , publié le 20 septembre 2020

Adieu la salle de sport. Avec l’épidémie de coronavirus, les exercices s’effectuent désormais à la maison. Sur un vélo d’intérieur, sur un tapis de course ou devant un miroir… et surtout en étant abonné à un service de séances en ligne. Popularisé par la société américaine Peloton, ce modèle est désormais répliqué par de nombreuses start-up. Le marché qu’elles convoitent est potentiellement gigantesque. Et il attire les investisseurs. La semaine dernière, deux start-up américaines du secteur, Zwift et Tonal, ont ainsi levé plus d’un demi-milliard de dollars.

Une salle de sport dans le salon – Faire du sport à la maison n’est pas nouveau. Mais ces nouveaux acteurs ambitionnent de dépoussiérer les traditionnels vélos ou rameurs d’appartement. Leur proposition de valeur ne se situe pas tant dans leurs appareils haut de gamme, le plus souvent vendus pour quelques milliers de dollars. Mais dans les cours qu’ils proposent – en direct ou enregistrés. Fini donc les séances en solitaire: leurs services promettent l’expérience d’une salle de sport dans son salon. Avec le confinement et la fermeture des salles, ces offres séduisent de nombreux adeptes, qui paient autour de 40 dollars (34 euros) par mois.

Levées de fonds – Les investisseurs affluent également. Tonal a ainsi pu récolter 110 millions de dollars. Soutenue par le basketteur Steph Curry, cette start-up commercialise un appareil de musculation à fixer au mur. En juillet, Tempo, qui propose une solution similaire, avait levé 60 millions. Et Mirror avait été racheté pour 500 millions par la marque de vêtements de sport Lululemon. De son côté, Zwift a récupéré 450 millions de dollars, sur la base d’une valorisation supérieure à un milliard. Son modèle est un peu différent: l’entreprise propose simplement de prendre part à des courses virtuelles. Mais elle devrait bientôt aussi vendre son propre matériel.

200 millions de clients potentiels – Tous ces investisseurs font le pari qu’une partie des habitués des salles de sport n’y retourneront plus. “Ils paient beaucoup pour avoir accès à un équipement inférieur à un endroit moins pratique”, assure John Foley, le patron de Peloton. Entre avril et juin, sa société a enregistré un bond de 167% de son chiffre d’affaires. Et son nombre d’abonnés a plus que doublé, dépassant désormais le million. A terme, elle vise 100 millions de clients. Le marché à conquérir est immense: près de 200 millions de personnes sont inscrites à une salle de sport. Symbole de ce potentiel, Apple a dévoilé mardi sa première offre sportive, baptisée Fitness+.


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