Par , publié le 5 mars 2021

Début 2020, Hopin ne comptait que quatre employés. Un peu plus d’un an plus tard, cette start-up britannique, spécialisée dans les événements virtuels, est désormais valorisée à 5,65 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros). Une ascension express qui s’explique principalement par l’épidémie de coronavirus, qui limite sévèrement la tenue de conférences et de salons. Et qui contraint donc leurs organisateurs à se replier sur des alternatives numériques. Jeudi, la jeune entreprise a officialisé sa quatrième levée de fonds depuis février 2020, récoltant 400 millions de dollars supplémentaires.

“Speed dating” – La solution de Hopin tente de répliquer en ligne l’expérience d’un événement en présentiel. Elle permet de diffuser en direct des keynotes ou des tables rondes. Elle permet aussi de créer un hall d’exposition virtuel, où chaque exposant peut discuter en vidéo ou par tchat avec le public. Enfin, elle offre une plate-forme de networking, connectant automatiquement deux personnes pour quelques minutes. Une fois le temps expiré, les cartes de visite sont échangées si les deux participants cliquent sur un bouton. Une sorte de speed dating adapté au monde des conférences et salons. Chaque événement peut accueillir jusqu’à 100.000 participants.

Déjà rentable – Officiellement lancée en juin 2019, la société a connu une incroyable croissance depuis un an. Elle compte désormais plus de 400 employés et prévoit d’embaucher 1.000 personnes de plus. Elle totalise plus de 80.000 clients. Hopin assure que ses revenus récurrents annuels se chiffrent désormais à 70 millions de dollars, contre 20 millions fin 2020. La start-up, qui se rémunère en facturant des frais d’organisation et en prélevant des commissions sur la vente de billets, affirme même être déjà rentable. En termes de valorisation, seule Bird, la plate-forme de trottinettes en libre-service, avait atteint le statut de licorne aussi rapidement.

Événements hybrides – Alors que les campagnes de vaccination laissent espérer une sortie de crise, les dirigeants de la start-up assurent être prêts pour le monde d’après. Ils espèrent capitaliser sur de nouvelles habitudes pour imposer leur modèle d’événements hybrides, tirant profit des avantages du présentiel et du virtuel. Ces conférences pourront accueillir davantage de participants sans aucune restriction géographique. Et les séminaires d’entreprise, une partie importante de l’activité de Hopin, pourront rassembler à moindres frais les salariés répartis dans différents pays. La société souhaite aussi utiliser sa trésorerie pour mener des acquisitions et diversifier son activité.

Pour aller plus loin:
– Comment Zoom veut capitaliser sur le coronavirus
Pourquoi Salesforce dépense 28 milliards de dollars pour racheter Slack


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