Par , publié le 7 juillet 2021

Square avait promis au printemps d’accélérer son expansion en Europe. Après l’Irlande en mai, la société américaine de paiement débarque désormais en France. Mardi, elle a officiellement lancé un programme de tests, ouvert à un nombre restreint de commerçants qui peuvent avoir accès à ses terminaux physiques et à sa plate-forme sur Internet. Pionnière aux Etats-Unis, Square arrive sur un marché européen déjà très compétitif, mais espère se démarquer en proposant une solution “tout en un”, capable d’accepter les paiements physiques et en ligne, souligne Daniel Nicolas, directeur des ventes pour l’Europe.

Petit lecteur – Créée en 2009 par Jack Dorsey, l’un des cofondateurs de Twitter, Square a commencé avec un petit lecteur de cartes bancaires qui se branche sur un smartphone ou une tablette. À son lancement, la start-up californienne révolutionne le marché, en proposant une alternative plus abordable au système traditionnel. Elle a ensuite étendu son offre, lançant de nouveaux terminaux et gérant également l’e-commerce. Et elle a diversifié son activité, notamment avec une gamme de logiciels pour gérer les rendez-vous, la paie, les factures ou encore les programmes de fidélité. Square offre aussi des avances sur trésorerie aux entreprises, qui lui permettent de dégager des marges plus élevées que sur le paiement.

Concurrence – En France, l’offre ne sera pas aussi étoffée. Si elle n’exclut pas d’enrichir sa gamme de services, la société souhaite d’abord principalement se concentrer sur les paiements. Le marché des terminaux de point de vente est encore largement dominé par les acteurs historiques, Ingenico et Verifone. De nouveaux entrants, notamment la société suédoise Zettle – rachetée en 2018 par PayPal – et la britannique SumUp, proposent déjà des solutions alternatives, similaires à celles offertes par Square. Face aux premiers, le groupe mise sur sa simplicité d’utilisation et sur sa politique tarifaire “claire et transparente” – même s’il ne communique pas publiquement le niveau de ses commissions.

Omnicanal – Face à ses rivaux directs, Square insiste sur l’omnicanalité de sa solution. Un argument que l’entreprise espère décisif alors que la crise sanitaire a accéléré la transition des commerces vers les ventes sur Internet. “76% des marchands français vendent en magasins et en ligne, note Daniel Nicolas. Mais ils doivent actuellement utiliser des solutions différentes pour gérer leurs paiements en magasins et leurs paiements en ligne”. Ils ont, par exemple, recours aux terminaux de Zettle ou SumUp pour les transactions physiques, et à Stripe ou Adyen sur leur site Internet. “Cela complexifie leurs opérations”, assure le responsable. Un problème que Square promet donc de régler.

Pour aller plus loin:
– Amazon veut populariser le paiement avec la paume de la main
– Valorisation record pour Stripe, qui détrône Facebook


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