Par , publié le 20 septembre 2021

Picnic se donne les moyens de ses ambitions. La semaine dernière, la plateforme néerlandaise de livraison de courses a officialisé une importante levée de fonds, d’un montant de 600 millions d’euros. Cette somme doit lui permettre d’accélérer son implantation hors de ses frontières. En particulier en Allemagne, où elle est présente depuis 2018, et en France, où elle a officiellement lancé son offre début septembre à Valenciennes après une phase pilote entamée au printemps.

Livraison le lendemain À l’heure où les services de livraison ultra-rapide envahissent les villes, Picnic ne fait pas la course à la vitesse. La société n’achemine pas les achats le jour même, mais le lendemain. Son modèle ne repose pas sur des entrepôts urbains (dark stores), mais sur de véritables entrepôts situés en périphérie des villes. Elle en compte plus d’une douzaine, essentiellement aux Pays-Bas. Son offre est ainsi bien plus importante, avec 10.000 références, soit autant que dans un supermarché. Picnic se différencie aussi en proposant la livraison gratuite dès 35 euros d’achat, et en promettant des prix similaires aux grandes surfaces.

Entrepôt automatisé – Pour tenir ce pari, Picnic veut être le champion de la logistique. Dans ses entrepôts, les commandes sont préparées dans des bacs, pouvant être rapidement chargés dans les casiers de ses camionnettes électriques. Puis rapidement déchargés. Les tournées sont également optimisées pour limiter les déplacements, et donc les coûts. Et de nouvelles zones de livraison ne sont ajoutées que si le nombre de clients inscrits sur la liste d’attente est suffisamment élevé. La société souhaite aller encore plus loin. En Allemagne, elle doit ouvrir avant la fin de l’année un entrepôt entièrement automatisé, devant lui permettre de gérer davantage de commandes à moindres frais.

Recettes doublées – Lancée en 2015, Picnic est désormais présente dans plus de 200 villes, principalement aux Pays-Bas. Son activité a été dopée par la crise sanitaire, qui a donné un coup de fouet aux courses en ligne, un marché qui restait encore peu développé. En 2020, son chiffre d’affaires a ainsi doublé, pour se rapprocher des 500 millions d’euros. D’ici à la fin de l’année, il devrait atteindre la barre du milliard d’euros en rythme annualisé. Face à la concurrence, la société affiche sa confiance. À Valenciennes, elle assure que plus de 10% des habitants sont inscrits ou sont sur la liste d’attente. Elle prévoit de se lancer rapidement à Lille. Et d’autres villes devraient suivre l’an prochain.

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