Par , publié le 11 janvier 2022

Les fintechs européennes continuent d’affoler les compteurs. Après Klarna ou encore Revolut, c’est au tour de Qonto. Comme attendu depuis plusieurs mois, la néobanque pour les professionnels a officialisé mardi une nouvelle levée de fonds, sa première depuis deux ans. Cette opération se chiffre à 486 millions d’euros, du jamais vu pour une fintech française. Elle lui permet aussi de devenir la 24ème licorne hexagonale, avec une valorisation de 4,4 milliards d’euros. Un autre record, qui n’a cependant tenu que quelques heures, jusqu’à l’annonce du tour de table de Back Market.

Frais moins élevés – Fondée en 2016, Qonto revendique désormais 220.000 clients en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Sa cible privilégiée: les petites entreprises, les start-up et les travailleurs indépendants. Pour les séduire, elle s’appuie sur les mêmes avantages que les néobanques destinées aux particuliers. Par exemple, la possibilité d’ouvrir un compte en quelques minutes depuis un ordinateur ou un smartphone. Ou encore des frais bancaires moins élevés (à partir de 9 euros par mois) et plus transparents. Qonto y ajoute quelques services, par exemple pour faciliter la comptabilité ou mieux gérer les dépenses.

Un million de clients en 2025 – Si Qonto reste encore un petit acteur sur le marché bancaire européen, ses investisseurs plébiscitent surtout sa croissance. La société assure que son chiffre d’affaires (environ 40 millions d’euros en 2021) double tous les ans. Au-delà de l’attrait pour son offre, elle profite aussi d’un contexte favorable: le nombre de créations d’entreprises a bondi depuis 2020, atteignant en France et ailleurs des niveaux records. Qonto vise un million de clients d’ici à 2025. Pour y parvenir, elle prévoit d’investir au moins 100 millions d’euros sur chacun de ses quatre marchés au cours des deux prochaines années. Elle ambitionne aussi de se lancer dans de nouveaux pays en 2023.

Concurrence – Qonto compte aussi embaucher massivement, souhaitant faire passer ses effectifs de 500 à 2.000 salariés au cours des trois prochaines années. Cela doit lui permettre de muscler son service client, afin d’accompagner sa croissance. Et aussi de développer de nouvelles fonctionnalités, sur un marché qui favorise l’émergence de “super-app” regroupant toutes les solutions nécessaires. La société doit en effet suivre le rythme, car la concurrence est de plus en plus féroce. En plus d’autres néobanques professionnelles, comme la française Shine, rachetée en 2020 par Société Générale, Revolut ou encore N26 ont également lancé des offres pour les entreprises.

Pour aller plus loin:
– Valorisation record pour la néobanque Revolut
– Lydia dépasse la barre du milliard de valorisation


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