Par , publié le 25 mars 2022

Si Back Market n’est pas sorti victorieux, sa bataille contre l’extension de la redevance sur la copie privée aura au moins permis de démontrer son nouveau statut. Le coup de gueule lancé l’an passé par ses dirigeants a en effet suscité une importante campagne médiatique et provoqué de vifs débats politiques. Depuis sa création en 2014, la société s’est imposée comme l’acteur français incontournable des produits électroniques reconditionnés. Un marché qui suscite un regain d’intérêt, entre prise de conscience environnementale et préoccupation budgétaire.

Forte croissance – Le reconditionnement consiste à racheter des produits d’occasion, à s’assurer de leur fonctionnement, si besoin à les remettre en état, puis à les revendre à petit prix. Back Market promet ainsi des tarifs inférieurs de 30% à 50%. La majorité des ventes est encore concentrée sur les smartphones, même si cette proportion pourrait bientôt passer sous les 50%. La société assure enregistrer une croissance à trois chiffres de son activité, tirée en particulier par le marché américain. Elle est désormais présente dans 16 pays, essentiellement en Europe. Et prévoit de se lancer sur de nouveaux marchés. En janvier, elle est devenue la première start-up tricolore à dépasser la barre des cinq milliards de dollars de valorisation.

Simple intermédiaire – Le succès de Back Market ne s’explique pas seulement par l’attrait des consommateurs pour les appareils reconditionnés. Il repose aussi sur son modèle de marketplace. La start-up ne joue qu’un rôle d’intermédiaire entre les clients et 1.500 reconditionneurs, avec un algorithme qui sélectionne les offres en fonction des critères renseignés par l’acheteur. Elle se rémunère en prélevant une commission de 10%. Ce système lui permet d’offrir un vaste catalogue, de limiter ses coûts et de se déployer rapidement sur de nouveaux marchés. Mais il représente aussi une limite: le contrôle de la qualité. Épinglé en 2019 par 60 Millions de consommateurs, Back Market assure avoir fait chuter le taux de panne à 4%, contre 3% pour les produits neufs.

Marge de progression – En forte hausse depuis deux ans, le marché intéresse les distributeurs et les opérateurs mobiles, qui proposent de plus en plus des appareils reconditionnés à côté de modèles neufs. Parfois en reprenant le principe de marketplace. Le potentiel de croissance reste encore important. À l’échelle mondiale, les appareils reconditionnés ne représentent environ que 6% des ventes de produits électroniques. C’est un peu plus pour les smartphones. Très loin donc du marché automobile, où 70% des véhicules sont vendus d’occasion, souligne Back Market. Pour imposer le reconditionné, et face à de nombreux concurrents, la start-up française prévoit de dépenser encore davantage en marketing.

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Comme de nombreuses start-up, Back Market utilise Google Cloud pour développer son activité. En savoir plus


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