Par , publié le 6 octobre 2025

“Une victoire totale”. Après une nouvelle décision judiciaire favorable, Qualcomm jubile. La semaine dernière, la justice américaine a rejeté le dernier recours d’Arm Holdings. Le concepteur britannique de l’architecture éponyme accusait le numéro un mondial des puces mobiles de rupture de contrat. Mais ses arguments n’ont convaincu ni le jury populaire, qui l’avait débouté à l’issue d’un procès en décembre dernier, ni les magistrats chargés d’examiner ses contestations. L’affaire portait sur l’acquisition en mars 2021 de Nuvia pour 1,4 milliard de dollars. Dans la foulée, Qualcomm avait mis un terme à la licence que payait la start-up, estimant que son propre contrat lui permettant d’exploiter les savoir-faire de Nuvia. Une interprétation vigoureusement contestée par Arm, qui réclamait la destruction du design des processeurs (CPU) ainsi élaborés.

Relations dégradées – Le rachat de Nuvia constituait une opération stratégique pour Qualcomm. Avec cette start-up fondée par des anciens d’Apple, le groupe de San Diego a renforcé son expertise dans le domaine des processeurs. Ce rachat lui a permis de développer une nouvelle génération de CPU, baptisée Oryon, désormais intégrée à ses systèmes sur puce (SoC) Snapdragon – qui regroupent le processeur, la carte graphique ou encore la puce Wifi d’un smartphone. Premier client d’Arm, Qualcomm lui verse, selon les estimations de Bernstein, près de 300 millions de dollars de redevances annuelles. Mais les relations entre les deux partenaires se sont nettement dégradées. L’américain se sent menacé par les ambitions d’Arm, qui cherche à concevoir ses propres puces mobiles. Il est ainsi l’un des plus ardents soutiens de l’architecture concurrente RISC-V.

Pour aller plus loin:
– Avec ses premières puces 5G, Apple s’émancipe (un peu) de Qualcomm
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