Par , publié le 1 juillet 2020

Huit ans après la présentation de ses Glass, Google tente-t-il un retour sur le terrain des lunettes connectées ? Mardi, le moteur de recherche a officialisé le rachat de la start-up canadienne North, qui commercialisait depuis deux ans un modèle destiné au grand public. Dans un message annonçant cette opération, Rick Osterloh, qui dirige la branche hardware, se garde cependant bien de préciser les ambitions de l’entreprise dans le domaine. Et évoque simplement ses efforts dans “l’informatique ambiante”, qui consiste à rendre la technologie de plus en plus invisible pour ses utilisateurs.

Échec commercial – Les premières lunettes de North, baptisées Focals, ont été lancées en janvier 2019. Grâce à un système de laser, elles peuvent afficher sur l’un des verres des notifications, la météo ou des directions de navigation. Elles n’ont cependant pas rencontré un grand succès. La faute à un système de distribution limité, à un manque de fonctionnalités et à leur prix élevé – d’abord de 1.000 dollars. Quelques semaines plus tard, la société avait licencié un tiers de ses équipes. Fin 2019, elle avait ensuite cessé la production, promettant de vendre un deuxième modèle “plus avancé” en 2020. Un modèle qui ne verra finalement jamais le jour, indique désormais North.

Les Google Glass ne sont pas mortes – Selon le quotidien canadien The Globe and Mail, le montant de l’opération se situe autour de 180 millions de dollars, soit moins que les 200 millions levés par North auprès d’investisseurs. Les équipes de l’entreprise vont rejoindre les bureaux de Google à Waterloo, au Canada. Pour y travailler sur les Google Glass ? Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, les lunettes pionnières existent toujours. Bien loin cependant de l’enthousiasme suscité par leurs débuts, en particulier dans la Silicon Valley, elles sont désormais vendues à un public professionnel.

Le marché reste confidentiel – L’an passé, le moteur de recherche a d’ailleurs lancé un nouveau modèle pour les entreprises, vendu 1.000 dollars. Il s’est aussi associé avec une dizaine d’éditeurs qui développent des applications adaptées aux usines, à la logistique ou au secteur de la santé. Le marché reste encore très confidentiel. Et les tentatives de toucher un public plus large ont échoué. La start-up Magic Leap l’a appris à ses dépens: après l’échec commercial de son casque de réalité augmentée, elle se retrouve au bord de la faillite. La donne pourrait cependant changer: Apple mobiliserait 1.000 personnes pour concevoir des lunettes attendues en 2022.

 


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