Lancement Falcon9 de SpaceX
Par , publié le 4 septembre 2020

Face aux “doutes sérieux” du régulateur américain des télécoms, SpaceX l’assure: les premiers résultats de Starlink, son projet d’accès à Internet par satellite, sont encourageants. “Ils ont montré une latence très faible et une vitesse de téléchargement de 100 megabits par seconde”, s’est félicitée Kate Tice, une ingénieure du groupe spatial d’Elon Musk, en marge du lancement, jeudi, de 60 satellites supplémentaires. De quoi ouvrir la voie à une phase de bêta publique au cours des prochains mois, à laquelle près de 700.000 Américains souhaitent participer.

Lancement cette année ? – Présenté en 2015, le projet Starlink ambitionne de déployer plusieurs milliers de petits satellites sur une orbite basse. SpaceX vise 42.000 appareils, mais n’a pour l’instant obtenu l’autorisation d’en lancer que 12.000. L’entreprise, qui a déjà mis en orbite 700 satellites, promet de proposer son offre Internet d’ici à la fin de l’année aux Etats-Unis et au Canada. Puis de couvrir quasiment toute la population mondiale en 2021. A terme, SpaceX vise une vitesse de connexion de 1.000 Mbps, similaire à ce que propose aujourd’hui la fibre optique.

Recettes récurrentes – Une fois opérationnelle, la constellation de satellites pourra connecter au haut débit les régions trop pauvres ou trop reculées pour rentabiliser le déploiement d’une infrastructure terrestre. Rien qu’aux Etats-Unis, cela concernerait au moins 25 millions de personnes. Mais SpaceX se rêve surtout en concurrent de la fibre partout ailleurs. Starlink lui fournirait alors des recettes récurrentes pour financer ses autres activités, comme par exemple Starship, sa future fusée qui doit lui permettre d’aller sur Mars. Pour atteindre ses ambitieux objectifs, la société est donc prête à beaucoup investir. Potentiellement plus de 10 milliards de dollars, chiffrait en 2018 Gwynne Shotwell, sa directrice opérationnelle.

Subventions de l’Etat – SpaceX, qui se finance régulièrement auprès d’investisseurs, espère bénéficier de subventions de la part de l’Etat américain, dans le cadre d’un important appel d’offres visant à déployer le haut débit dans les zones rurales du pays. D’un montant de 16 milliards de dollars sur dix ans, celui-ci doit être attribué, par tranches, cet automne. La partie semble cependant bien mal embarquée car les candidatures ont été déposées avant que le groupe spatial n’effectue ses premiers essais. Surtout, la Federal Communications Commission (FCC), en charge du dossier, a exprimé ses réserves sur la capacité des satellites à remplir les critères inscrits dans son appel d’offres.


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