Par , publié le 9 septembre 2020

Jusqu’ici Nikola restait surtout une belle promesse. Celle de semi-remorques et de pick-up électriques et à hydrogène. Et le symbole aussi d’une euphorie boursière aux allures de bulle. Mardi, la société américaine, qui se rêve en rival de Tesla même si elle n’a toujours pas produit le moindre véhicule, est peut-être entrée dans une autre dimension. Elle a officialisé un partenariat d’envergure avec General Motors. De quoi crédibiliser ses ambitions industrielles. En Bourse, son action s’est ainsi envolée de 41%.

Concurrence frontale avec Tesla – Fondé il y a cinq ans, Nikola, dont le nom fait lui aussi référence à Nikola Tesla, s’est d’abord fait connaître pour son projet de camions propulsés à l’hydrogène, une technologie encore peu développée mais qui suscite aujourd’hui de nombreux espoirs pour accélérer la transition écologique. L’entreprise promet depuis de produire également des modèles électriques, moins révolutionnaires. En février, elle a présenté un pick-up, le Badger, un produit grand public qui pourrait rentrer en concurrence frontale avec le Cybertruck de Tesla.

GM produira le Badger – Le partenariat avec General Motors doit désormais permettre à Nikola de mener à bien sa feuille de route. Le premier constructeur automobile américain va injecter deux milliards de dollars dans les caisses, en échange d’une participation de 11%. Il sera ensuite chargé de la production du Badger, qui doit débuter fin 2022. Il fournira notamment les batteries  lithium-ion et les piles à combustible qui propulseront le pick-up. La production des différents modèles de semi-remorques sera, elle, assurée par Nikola, mais GM sera le fournisseur exclusif des batteries et des piles.

Aller vite – En plus de crédibiliser le projet, ce partenariat devrait permettre à Nikola de réduire ses investissements en capital: les usines de GM sont autant d’usines qu’il n’aura pas à bâtir. “Cela nous permet d’économiser des milliards”, se félicite Trevor Milton, le fondateur et patron de la société. Ce partenariat va aussi lui offrir “un accès immédiat à des décennies de savoir-faire dans l’approvisionnement et la fabrication”. Car personne ne peut s’improviser constructeur automobile. Et Nikola veut aller vite pour ne pas arriver trop tard sur le marché. C’est d’ailleurs la voie également suivie par son rival Fisker, qui prévoit de s’associer avec Magna pour la production.


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