Par , publié le 17 septembre 2020

Une baisse de prix pour démocratiser la réalité virtuelle. C’est le pari de Facebook, qui a dévoilé mercredi un nouveau casque. Baptisé Oculus Quest 2, il sera disponible dans un mois à partir de 349 euros, soit 100 euros de moins que son prédécesseur. Le réseau social s’est fixé comme objectif de convertir un milliard de personnes à la réalité virtuelle. Il est encore loin du compte: l’an passé, il a écoulé moins d’un million de casques, selon les estimations du cabinet Superdata. Mais Facebook ne baisse pas les bras. Et promet d’investir trois milliards de dollars sur dix ans.

Un seul casque – L’entreprise s’est lancée dans la réalité virtuelle en 2014, en rachetant la start-up Oculus pour deux milliards de dollars. Son patron, Mark Zuckerberg, est alors persuadé que cette technologie peut devenir “la plate-forme la plus sociale de l’histoire”. Depuis, la route a été semée d’embûches, entre ventes décevantes, réorganisations internes et revirements stratégiques. Facebook espère désormais avoir trouvé la bonne formule, délaissant l’entrée de gamme et le haut de gamme pour tout miser sur un seul casque. Cela permet de clarifier son offre auprès du grand public et de simplifier le processus industriel – et ainsi d’éviter les ruptures de stock fréquentes.

Créer de nouveaux usages – Le nerf de la guerre reste cependant les contenus, indispensables pour séduire une cible plus large. Dès le départ, la société a visé les gamers. Elle a ainsi beaucoup dépensé afin de financer le développement de titres exclusifs à sa plate-forme. Mais pour toucher un milliard de personnes, il faut aller bien au-delà. Facebook ratisse large: un monde virtuel dans lequel des amis peuvent effectuer des activités ensemble, une application de fitness ou encore des outils de productivité. “La réalité virtuelle va donner l’opportunité de travailler de partout sans se sentir séparé”, anticipe déjà Mark Zuckerberg.

Des lunettes connectées en 2021 – Au-delà de la réalité virtuelle, Facebook prépare aussi la prochaine révolution: la réalité augmentée, qui consiste à superposer des éléments dans le monde réel. “Beaucoup de problèmes restent encore à régler”, reconnaît son patron. Il s’est fixé pour objectif de concevoir de “belles lunettes de taille normale”, se gardant cependant d’indiquer une date potentielle de lancement. En attendant, la société, qui s’est associée avec le fabricant italien de montures Luxottica, promet de commercialiser des lunettes connectées, moins ambitieuses, dès l’année prochaine. Ce qui lui permettrait de devancer Apple sur ce marché.


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