Par , publié le 25 septembre 2020

Après Microsoft, c’est autour d’Amazon de se rêver en “Netflix du jeu vidéo”. Jeudi, le géant du commerce en ligne a dévoilé un nouveau service de streaming de jeux. Baptisé Luna, celui-ci permettra d’accéder à plusieurs dizaines de titres depuis un ordinateur, une télévision ou un smartphone, sans avoir besoin de les télécharger. Le lancement est prévu le mois prochain aux États-Unis. L’abonnement mensuel est fixé à 6 dollars. Soit nettement moins que les 15 dollars qu’il faut dépenser pour le service xCloud de Microsoft, pour le moment uniquement accessible dans un bundle plus complet.

Avantages pour les joueurs – Contrairement à la musique ou aux films et séries, les jeux vidéo ne sont pas encore entrés dans l’ère du streaming. Quasiment tous les jeux sont aujourd’hui achetés à l’unité. Amazon et Microsoft font le pari que les consommateurs vont se tourner vers l’abonnement, une tendance lourde qui se retrouve sur de nombreux marchés. Le cloud gaming offre des avantages pour les joueurs. La technologie permet, par exemple, de jouer aux jeux les plus récents, sans avoir à acheter une console ou un puissant PC. Et elle rend également possible de commencer une partie sur sa télévision et puis de la poursuivre sur son téléphone.

Les gros éditeurs freinent – L’essor du streaming pourrait cependant être freiné par la nécessité de disposer d’une connexion Internet rapide,  en particulier pour jouer à des titres multi-joueurs sans une latence pénalisante. Cette obligation n’existe pas pour la musique et les films. Par ailleurs, la technologie pourrait aussi souffrir du manque de soutien des gros éditeurs, qui ne souhaitent pas remettre en cause leur modèle. Ainsi, les populaires Fifa ou Call of Duty ne font pas partie des offres actuelles. Pour convaincre ces éditeurs, Amazon leur propose de créer leur propre abonnement sur Luna, à l’image des chaînes de télévision, comme HBO, sur sa plate-forme vidéo.

Intégration à Twitch – Outre Microsoft, Amazon pourrait se retrouver en concurrence avec Sony, dont le service le PS Now n’est pas encore au cœur de sa stratégie. Et aussi Google, le premier géant de la tech à avoir dégainé. Son offre Stadia repose sur un modèle d’achat des jeux, mais il ne serait cependant pas surprenant que la société s’adapte. Pour s’imposer, Luna possède deux arguments de poids. D’abord, une intégration avec Twitch, la très populaire plate-forme maison qui permet aux joueurs de retransmettre leurs parties. Enfin, une disponibilité sur le système iOS d’Apple via le navigateur Safari, ce que ne permet pas, pour l’instant, xCloud et Stadia.


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