Par , publié le 11 mars 2022

Louis Chatriot le reconnaît volontiers, le concept du paiement fractionné n’est pas nouveau. Il attire pourtant une vague de nouveaux acteurs qui l’ont fait entrer dans l’ère du numérique. C’est le cas d’Alma, cofondée et dirigée par cet ancien responsable de Stripe. Face à la concurrence du mastodonte suédois Klarna et aux géants américains Square et PayPal, la start-up francilienne ne tremble pas. Début février, elle a officialisé une levée de fonds de 115 millions d’euros pour accélérer son développement en Europe. Et pour lancer cette année une application mobile permettant de proposer ses solutions dans tous les magasins.

Un milliard d’euros d’achats  – Alma offre deux options que les marchands peuvent proposer à leurs clients sur leur site Internet ou en magasin. Le paiement fractionné, qui permet de régler un achat en plusieurs fois (de deux à douze). Et le paiement différé, qui décale le règlement de 15 ou de 30 jours. “La demande des consommateurs est forte”, assure Louis Chatriot, ce qui pousse les commerçants à s’adapter. Dopé initialement par la crise sanitaire, le marché continue d’augmenter rapidement. L’an passé, le volume de transactions d’Alma a ainsi dépassé la barre du milliard d’euros. C’est trois fois plus qu’en 2020. Et la société anticipe une croissance similaire cette année.

Taux de conversion – Alma, qui prélève une commission d’environ 4% sur chaque achat, revendique désormais plus de 6.000 marchands partenaires, de petites PME mais aussi de grandes enseignes, comme les Galeries Lafayette et Etam. Pour les séduire, la société met en avant la facilité d’intégration de ses outils, notamment par l’intermédiaire de plateforme d’e-commerce, comme Shopify. Elle leur promet également une augmentation de 20% du taux de conversion et un bond de 60% du panier moyen. Après s’être concentré sur la France, Alma a entamé en 2021 son expansion internationale, notamment en Allemagne, en Espagne et en Italie. D’autres marchés européens suivront cette année.

Concurrence – Dans tous ces pays, la société devra affronter un paysage concurrentiel particulièrement intense, avec des rivaux bien plus puissants financièrement. Start-up la mieux valorisée d’Europe, Klarna a levé près de 2,3 milliards de dollars en neuf mois. Square vient de racheter l’australien Afterpay pour 29 milliards de dollars. Mais“ces solutions multinationales ne sont souvent pas les plus optimales pays par pays”, rétorque Louis Chatriot, soulignant notamment les spécificités du marché français. Le dirigeant mise aussi beaucoup sur sa prochaine application shopping, qui permettra de payer en plusieurs fois ou de bénéficier de promotions. Un concept déjà lancé par Klarna dans plusieurs pays.

—–

Comme de nombreuses start-up, Alma utilise Google Cloud pour développer son activité. Lire les explications de son patron Louis Chatriot


No Comments Yet

Comments are closed

Contactez-nous  –  Politique de confidentialité