Par , publié le 31 mars 2022

Alors que l’écosystème tech français compte désormais plus de 25 licornes, on en oublierait presque la première d’entre elles, BlaBlaCar. Depuis plusieurs semaines cependant, la plateforme de covoiturage se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs. Avec la forte hausse du prix des carburants, les inscriptions s’envolent, en particulier sur BlaBlaCar Daily, son service destiné aux trajets du quotidien, entre le domicile et le travail. Après une année 2020 particulièrement difficile, en raison des confinements liés à la crise sanitaire, la société retrouve des ambitions. Ses dirigeants promettent de mener une stratégie offensive”. Et affichent leur volonté d’entrer prochainement en Bourse.

Société pionnière – Fondée en 2006, BlaBlaCar a longtemps été le symbole de la French Tech et de ces start-up hexagonales qui n’ont plus peur de viser très haut. La société a fait office de pionnière: elle a été la première à mener un tour de table de 100 millions de dollars en 2014, puis la première à dépasser le cap du milliard de valorisation un an plus tard. Puis celui des deux milliards en 2021. Qu’elle devienne l’une des toutes premières à franchir la porte des marchés boursiers serait ainsi d’une logique implacable. Son patron, Nicolas Brusson, qui a succédé au médiatique Frédéric Mazzella pour insuffler un nouveau souffle, évoquait l’an passé la date de 2022.

Billets de train – Seize ans après son lancement, BlaBlaCar revendique désormais plus de 100 millions d’inscrits, dont 20 millions en France. En septembre, la plateforme assurait avoir retrouvé son niveau d’activité de 2019. La reprise a été plus longue à se dessiner en Europe, mais elle devrait s’accélérer avec la flambée des prix à la pompe et l’augmentation attendue des déplacements. Pour profiter de ce contexte favorable, l’entreprise veut doubler son réseau de bus sur le continent. Elle souhaite aussi se lancer dans la vente de billets de train, d’abord en France. À terme, ses utilisateurs pourront coupler un trajet ferroviaire avec un trajet en covoiturage jusqu’à leur destination finale.

Russie, Inde, Brésil – BlaBlaCar mise également beaucoup sur ses nouveaux marchés, comme le Brésil, l’Inde, le Mexique et surtout la Russie, où elle a maintenu ses services malgré l’invasion de l’Ukraine. Dans ces pays, la croissance provient principalement de son activité de bus. La société y joue simplement le rôle d’agrégateur de trajets proposés par les différentes compagnies. La crise sanitaire lui a permis de gagner des parts de marché: un nombre croissant de voyageurs ont préféré acheter leurs billets depuis leur smartphone plutôt qu’aux guichets des gares routières. BlaBlaCar espère (enfin) gagner de l’argent sur ces marchés, sur lesquels son modèle économique européen n’a pas fonctionné.

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Comme de nombreuses start-up, BlaBlaCar utilise Google Cloud pour développer son activité. En savoir plus


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