Par , publié le 11 décembre 2020

Google, Softbank et maintenant Hyundai Motor. En sept ans, Boston Dynamics change de propriétaire pour la troisième fois en sept ans. Selon le Korea Economic Daily, le constructeur automobile sud-coréen doit valider ce vendredi le rachat du spécialiste américain de la robotique, fondé il y a près de 30 ans par des chercheurs du réputé Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’opération, dont le montant serait légèrement inférieur à 1.000 milliards de wons (759 millions d’euros), s’inscrit dans une stratégie de diversification de l’activité, lancée parle nouveau patron de Hyundai. À terme, la robotique doit représenter 20% du chiffre d’affaires.

“Terrifiant” – Boston Dynamics est la société star du secteur. Elle fait en effet régulièrement parler d’elle en publiant des vidéos montrant les prouesses de ses robots, qui accumulent des dizaines de millions de visionnages sur YouTube. En 2013, elle avait été rachetée pour 500 millions de dollars par Google, qui venait alors de lancer une division spécialisée dans la robotique. Mais les projets de Boston Dynamics, en partie militaires, ne correspondaient pas à l’image de la société. Dans un message interne révélé par Bloomberg, une responsable de la communication se plaignait ainsi de leur “coté terrifiant”. Mise en vente, l’entreprise est alors cédée au japonais Softbank en juin 2017.

Robot humanoïde – Depuis ses débuts, Boston Dynamics a créé plus d’une dizaine de prototypes, généralement inspirés d’animaux. Officiellement, elle ne travaille plus que sur trois robots. Et un seul est actuellement disponible à la vente. Il s’agit du chien Spot, commercialisé à 75.000 dollars. Doté de quatre pattes, il peut se déplacer latéralement, monter des escaliers ou éviter des obstacles. Des accessoires peuvent être fixés sur son dos, par exemple un bras articulé pour ouvrir les portes ou saisir de petits objets. L’autre machine vedette de la société s’appelle Atlas. Ce robot humanoïde peut soulever des paquets, résister à une personne qui le pousse et se relever seul après une chute.

Prouver le potentiel commercial – Depuis l’échec d’un projet avec l’armée américaine, l’entreprise se concentre désormais sur le marché des entreprises – sans toutefois exclure de proposer un jour ses robots aux particuliers. Elle revendique déjà plusieurs clients industriels. “Les débouchés sont nombreux”, assure Marc Raibert, son fondateur. Les robots pourraient être utilisés pour inspecter des zones à risque, collecter automatiquement des données sur les chantiers, transporter des objets dans des entrepôts, réaliser certaines tâches dans les cuisines ou encore assurer des livraisons sans contact. Parfois plus centre de recherche que véritable société, Boston Dynamics doit désormais prouver le potentiel commercial de ses machines.

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