Par , publié le 19 octobre 2020

Une nouvelle marque chinoise de smartphones part à l’assaut de l’Europe. Après Huawei, Xiaomi et plus récemment Oppo, c’est au tour de Vivo de se lancer officiellement dans plusieurs pays du continent, dont la France. La société doit dévoiler ce mardi le ou les premiers appareils qu’elle proposera aux consommateurs européens. Initialement prévue en début d’année, lors du Mobile World Congress de Barcelone, cette arrivée avait été repoussée en raison de l’épidémie de coronavirus. Elle intervient à un moment où les déboires de Huawei aiguisent les appétits de ses rivaux.

Innovations – Détenu par BBK Electronics, comme Oppo, OnePlus et Realme, Vivo est devenu un poids lourd du marché des smartphones en Chine et en Asie du Sud-Est, avec des parts de marché estimées respectivement à 19% et à 18% par le cabinet Counterpoint. Si elle s’inspire souvent d’Apple, la marque s’est aussi distinguée par plusieurs innovations, comme un lecteur d’empreintes sous l’écran, un appareil photo rétractable, un smartphone à deux écrans, ou encore un système de stabilisation de l’appareil photo. Elle s’est aussi fait connaître en devenant sponsor de la Coupe du monde de football. Une stratégie qu’elle promet de reproduire en Europe.

Profiter des difficultés de Huawei – Sur un marché en baisse, et déjà très concurrentiel, Vivo tentera de devenir une alternative crédible à Huawei. Le groupe chinois est le troisième acteur en Europe, derrière Samsung et Apple. Mais il est désormais pénalisé par les sanctions américaines qui l’empêchent notamment d’intégrer les services de Google, dont le magasin d’applications Play Store. Un handicap de poids face à ses rivaux. En outre, Huawei va aussi devoir affronter des problèmes d’approvisionnement en puces, écrans et capteurs photo. Les analystes de GF Securities estiment ainsi qu’il ne pourrait produire que 50 millions de smartphones en 2021, contre près de 200 millions en 2020.

Xiaomi veut devenir numéro un – Face à la chute des ventes de Huawei, les autres marques chinoises semblent les mieux placées. Au deuxième trimestre, Oppo a ainsi enregistré une très forte croissance de ses ventes en Europe. Sa part de marché a triplé, passant de 1% à 3%. La société espère la porter à plus de 5% l’an prochain, avant de viser encore plus haut. Présent depuis plus longtemps sur le continent, Xiaomi affiche aussi des gains élevés. Entre avril et juin, sa part de marché a plus que doublé, atteignant 13% selon Counterpoint. Le groupe talonne désormais Huawei, mais aussi Apple. Et il voit encore plus loin: il rêve déjà de devenir le numéro un du marché.

Pour aller plus loin:
– Huawei prépare sa vie sans Android
– Avec ses nouveaux iPhone, Apple vise un “super cycle”


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