Par , publié le 20 janvier 2021

Netflix a conclu une année 2020 record en franchissant une barre symbolique, celle des 200 millions d’abonnés payants. Fin décembre, la plate-forme de streaming comptait près de 204 millions de clients dans le monde. C’est 36,6 millions de plus qu’un an plus tôt. Ce gain annuel est, de très loin, le plus important jamais enregistré par l’entreprise américaine. Il s’explique en grande partie par l’épidémie de coronavirus qui s’est traduite par des confinements dans de nombreux pays. L’an passé, Netflix a réalisé un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars, en hausse de 25% sur un an.

Concurrence – Lancée en 2007 aux Etats-Unis, son offre de streaming avait mis dix ans pour atteindre les 100 millions d’abonnés. Moins de quatre ans ont été nécessaires pour doubler ce chiffre. Et rien ne semble aujourd’hui pouvoir contrarier la marche en avant de la plate-forme. Ni une nouvelle hausse des prix. Ni le lancement de nombreux services concurrents. “Disney+ a connu une énorme première année et nous avons enregistré la meilleure année de notre histoire”, souligne Reed Hastings, son fondateur et patron. De fait, les rivaux de Netflix n’en sont en réalité pas vraiment: ils se battent davantage entre eux pour la place d’offre de complément.

70 films en 2021 – La croissance du service n’est plus tirée par les Etats-Unis, où le nombre d’abonnés atteint un plateau. C’est en Europe qu’il gagne le plus de clients. Et il dispose d’importants relais en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. Netflix récolte les fruits de sa stratégie d’investissements massifs dans les contenus originaux, capables de générer d’immenses audiences. Et même de relancer les ventes de jeux d’échecs (grâce à la série Le jeu de la dame). L’an passé,“Netflix a totalisé neuf des dix séries les plus recherchées dans le monde”, note Reed Hastings.  En 2021, Netflix compte sortir 70 films originaux, plus d’un par semaine.

Plus besoin de s’endetter – Longtemps, les investisseurs et les analystes se sont inquiétés du niveau de ces investissements. Et du niveau d’endettement (près de 16 milliards de dollars fin 2020). Mais l’entreprise assure désormais ne plus avoir “besoin d’investissements extérieurs pour financer [ses] opérations au quotidien”. L’an passé, elle a dégagé des flux de trésorerie positifs pour la première fois depuis 2013, grâce à l’arrêt des productions pendant plusieurs mois. Au-delà que cet impact conjoncturel, Netflix estime être “très proche de flux de trésorerie durablement positifs”. De quoi envisager de mener un programme de rachat d’actions. À Wall Street, son action s’envole de 12%, à son plus haut niveau historique.

Pour aller plus loin:
– Pourquoi Netflix continue d’augmenter ses prix
– Pourquoi les annulations de séries se multiplient sur Netflix


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