Par , publié le 26 janvier 2021

“Acheter maintenant, payer plus tard”. Louis Chatriot le reconnaît volontiers, le concept n’est pas nouveau. Il attire pourtant une vague de nouveaux acteurs qui l’ont fait entrer dans l’ère du numérique. C’est le cas notamment d’Alma, une start-up française cofondée par cet ancien responsable de Stripe. Lundi, elle a officialisé une troisième levée de fonds, d’un montant de 49 millions d’euros. Elle espère ainsi accélérer son développement, d’abord auprès des commerçants français. Avant d’envisager de s’implanter dans d’autres pays.

Facilité – Alma offre deux options que les marchands peuvent proposer à leurs clients sur leur site Internet ou en magasin. Le paiement fractionné, qui permet de régler un achat en trois ou quatre fois. Et le paiement différé, qui décale le règlement de 15 ou de 30 jours. Face aux solutions traditionnelles, ces fonctionnalités présentent deux avantages. D’abord, la facilité d’intégration, notamment par l’intermédiaire de plate-forme d’e-commerce, comme Shopify, qui les rend accessibles au plus grand nombre. Ensuite, une meilleure expérience client, avec des formulaires de paiement plus simples. Et aussi un taux d’acceptation plus élevé.

Taux de conversion – “La demande des consommateurs est forte”, assure Louis Chatriot, ce qui pousse les commerçants à s’adapter. Le nombre de marchands partenaires aurait ainsi été multiplié par six l’an passé, dopé en partie par la crise sanitaire. “Leur taille augmente”, assure le patron d’Alma, soulignant que ses outils ne sont plus simplement utilisés par des PME. Pour les séduire, la société leur promet une augmentation de 20% du taux de conversion et un bond de 60% du panier moyen. En échange, elle prélève une commission d’environ 4% sur chaque achat. Alma vise désormais un volume annuel de paiements dépassant un milliard d’euros d’ici deux ans.

Concurrence – Avec ses nouvelles ressources, la start-up souhaite avant tout consolider ses positions en France. Elle va déployer de nouvelles options de règlement en douze fois et permettre aux marchands français d’accepter des paiements depuis l’étranger. S’il n’exclut pas un lancement ailleurs en Europe, Louis Chatriot veut cependant “faire les choses dans l’ordre”. Un moyen aussi de se préparer à l’arrivée de concurrents, comme le suédois Klarna et l’australien Afterpay. Sans oublier PayPal, qui commence à s’intéresser au paiement fractionné. Mais“ces solutions multinationales ne sont souvent pas les plus optimales pays par pays”, rétorque le cofondateur d’Alma, notant les spécificités du marché français.

Pour aller plus loin:
– Klarna, première fintech européenne à dix milliards de dollars
– Stripe mise sur l’Afrique pour poursuivre sa croissance


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