Par , publié le 8 décembre 2021

Si Lydia est l’une des start-up françaises les plus connues du grand public, elle n’avait pas encore franchi la barre symbolique du milliard de dollars de valorisation. C’est désormais chose faite, après une nouvelle levée de fonds de 103 millions de dollars (91 millions d’euros). La plateforme de paiement entre amis, qui ne précise pas le montant exact de sa valorisation, promet de poursuivre sa transformation en “super-app” financière, proposant des comptes courants, des crédits et des outils d’investissement. Et elle ambitionne de s’implanter sur de nouveaux marchés européens.

5,5 millions d’adeptes – Lancée en 2013, sur le modèle de l’application américaine Venmo, Lydia permet d’envoyer instantanément de l’argent à un proche, par exemple pour rembourser la note d’un restaurant ou un cadeau commun. Son concept et sa simplicité d’utilisation séduisent. La société revendique désormais 5,5 millions d’adeptes, dont un tiers des Français âgés de 18 à 35 ans. Mais sa fonctionnalité est essentiellement gratuite. Non seulement, elle lui rapporte peu mais elle lui coûte aussi de l’argent en frais interbancaires. Pour monétiser son importante base d’utilisateurs, Lydia doit leur proposer d’autres services financiers.

“Super-app” – Ces dernières années, la fintech française a donc fortement diversifié son activité. Elle permet désormais d’ouvrir un compte courant, doté d’une carte bancaire. Celui-ci est facturé 4,90 ou 7,90 euros par mois. La plateforme propose aussi de placer son épargne sur un compte rémunéré ou de contracter un microcrédit. Fin novembre, elle s’est aussi convertie au trading d’actions et de cryptomonnaies, reprenant les recettes qui ont fait le succès du courtier américain Robinhood. Ces nouveaux services ont été lancés avec des partenaires, comme les français Younited et Cashbee. Lydia se rémunère grâce à des commissions.

Expansion européenne – La société, qui avait promis en 2019 d’être rentable dès la fin 2021, ne communique aucune donnée financière. Elle indique simplement que l’immense majorité de son chiffre d’affaires est tirée des abonnements liés aux comptes courants. Mais elle ne précise pas combien de clients y ont souscrit. Pour diversifier encore davantage ses sources de recettes, elle prévoit d’offrir de nouveaux services de crédit et d’investissement. Mais son principal relais de croissance se trouve à l’étranger, où elle est encore peu présente. Lydia va ouvrir des bureaux au Portugal et en Espagne. Avant de viser l’Allemagne et l’Italie. D’ici à 2025, elle espère atteindre dix millions de comptes courants en Europe.

Pour aller plus loin:
– Lydia se lance dans le trading d’actions et de cryptomonnaies
– La tech européenne pulvérise son record de levées de fonds


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