Pendant longtemps, Checkout.com n’a pas levé d’argent auprès d’investisseurs. Le spécialiste britannique du paiement en ligne multiplie désormais les tours de table. Le dernier en date, officialisé mercredi, est l’un des plus importants jamais menés en Europe. Son montant: un milliard de dollars. Sa valorisation bondit à 40 milliards de dollars, contre 15 milliards début 2021. Et 5,5 milliards à l’été 2020. Checkout devient ainsi la société non cotée la mieux valorisée du Royaume-Uni, détrônant la néobanque Revolut. En Europe, seul Klarna, le leader suédois du paiement fractionné, fait mieux.
Volumes triplés – Lancée en 2012, l’entreprise est un rouage essentiel du commerce en ligne. Sa technologie permet d’ajouter facilement des options de paiement à un site Internet ou à une application mobile. Et ainsi d’accepter les principales cartes bancaires, Apple Pay, Alipay et autres dans environ 150 devises. L’envolée spectaculaire de sa valorisation n’est pas une surprise. La société britannique profite en effet de l’explosion des achats sur Internet depuis le début de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. L’an passé, le volume de transactions traitées par Checkout aurait ainsi triplé.
Tarification agressive – Sur un marché en forte croissance, Checkout est notamment en compétition avec l’américain Stripe et le néerlandais Adyen. Le premier revendique plus d’un million de clients, notamment des petites entreprises – un segment sur lequel Checkout n’est pas présent. Le second, déjà coté en Bourse, gère les paiements d’Uber, Spotify, Booking ou encore eBay. Face à ces rivaux plus gros et plus connus, la société londonienne a longtemps misé sur une politique tarifaire agressive pour gagner des parts de marché. Elle a notamment séduit Netflix, H&M, PizzaHut ou encore Coinbase. Checkout souhaite désormais accélérer aux Etats-Unis.
Pour aller plus loin:
– Valorisation record pour Stripe, qui détrône Facebook
– Klarna vole de record en record
