Par , publié le 5 juillet 2023

Les dernières rumeurs parlaient d’une levée de fonds de 675 millions de dollars. Mais devant l’intérêt des investisseurs, Inflection AI a finalement récolté 1,3 milliard, sur la base d’une valorisation de 4 milliards. Cette opération d’envergure, officialisée la semaine dernière, est la deuxième plus importante jamais menée par une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle générative, derrière les dix milliards levés début 2022 par OpenAI, le concepteur du robot conversationnel ChatGPT. Ce nouveau tour de table a été mené par Microsoft, qui est aussi le premier actionnaire… d’OpenAI, et par Nvidia, dont les cartes graphiques sont utilisées dans l’entraînement des modèles d’IA générative. Bill Gates, le fondateur de Microsoft, et Eric Schmidt, l’ancien patron de Google, ont également injecté des capitaux.

Premier chatbot – Inflection AI a été lancé l’an passé par Mustafa Suleyman, l’un des fondateurs de DeepMind, le spécialiste britannique d’intelligence artificielle racheté en 2014 par Google. Il s’est notamment associé à Reid Hoffman, le créateur de LinkedIn reconverti investisseur, qui faisait partie des personnalités de la Silicon Valley à l’origine d’OpenAI. En mai, la start-up a lancé son premier robot conversationnel, accessible gratuitement sur Internet et par l’intermédiaire d’une application mobile – mais aussi en lui envoyant des SMS et des messages sur WhatsApp, Messenger et Instagram. Baptisé Pi pour “personal intelligence”, il se positionne en rival direct de ChatGPT. Pour se distinguer, Inflection AI promet une expérience plus personnalisée, assurant notamment être capable de détecter les émotions de l’utilisateur pour adapter ses réponses.

Concurrence – Comme les autres start-up du secteur, Inflection AI a besoin de fonds importants pour poursuivre son développement, en particulier pour payer les factures liées à l’entraînement de ses modèles. Interrogé par Forbes, Mustafa Suleyman reconnaît qu’une partie de la somme a été accordée en crédits cloud, permettant à la start-up d’utiliser les capacités de puissance informatique de Microsoft – comme cela avait été le cas dans la levée de fonds d’OpenAI auprès du groupe de Redmond. “Un très, très gros morceau” a été apporté en liquidités, assure-t-il cependant. Pi rejoint un marché en plein effervescence, où s’affrontent déjà ChatGPT, le pionnier lancé l’an passé, Bard, la riposte de Google, ou encore Claude, de la start-up Anthropic. Les investisseurs parient sur le potentiel du marché, estimant que l’IA générative va provoquer une révolution majeure.

Pour aller plus loin:
– Après le succès de ChatGPT, les investisseurs se ruent sur l’IA
ChatGPT illustre les promesses de l’IA… et ses limites


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